Origines des Schnauzers
L’appellation du Schnauzer est relativement récente puisqu’elle remonte à la fin du XlXè siècle. Il fut appliqué au Pinscher à Poil dur (Rauhaariger-Pinscher) afin de le distinguer du Pinscher à poil ras (Glatthaar-Pinscher) et de son cousin à poil long (Affen-Pinscher), et sûrement aussi par snobisme. En allemand, le terme “die Schnauze” désigne la gueule, le museau, le groin. Il évoquerait donc un chien pourvu de moustaches et d’une barbe.
Descendants du petit chien des tourbières, Canis familiaris palustris, les Pinschers (ce terme incluant les Schnauzers) étaient au temps de la Préhistoire et de l’Antiquité, utilisés par l’homme pour le défendre contre les bêtes féroces tout comme pour chasser les animaux sauvages.
Durant la période qui précède le Moyen-Age, les Pinschers faisaient partie de l’équipage des diligences et des rou-liers, signalant l’ennemi et le mettant en fuite. C’est à cette époque qu’apparaît à l’étranger l’appellation “Griffon d’écurie” qui restera vivace bien après l’apparition de cynophilie moderne.
Au Moyen-Age, les Pinschers font leur entrée dans la littérature et dans l’art. En France, le célèbre Gaston Phébus (3è Comte de Foix, 14è S) évoque le Griffon d’Ecurie dans son Traité de la Chasse tandis que William Twici, maître de chasse du roi, le cite en Angleterre.
A la Renaissance, les Pinschers connurent leur heure de gloire, inspirant s divers artistes dont Jean Bruegel (1568-1625) qui, à Munich, avait peint un tableau appelé La Crucifixion du Christ où se trouve un chien présentant toutes les caractéristiques d’un Pinscher à poil dur, autrement dit de l’ancêtre du Schnauzer.
Aux XVIIè et XVIIIè siècles, nous les retrouvons dans les fastes de la cour où quelques seigneurs, séduits par la robustesse et la vivacité d’esprit de ces “Terriers allemands”, en font venir de Franconie, une région située au nord-ouest de la Bavière. Ils sont alors les compagnons des seigneurs dans leurs déplacements à cheval.
Le principal berceau des diverses variétés de Pinschers est avant tout le Wurtemberg, vaste province d’Allemagne. Au XlXè siècle, les Pinschers sont présents dans tous les villages et bourgades de leurs provinces natales. Favorisés par leur taille moyenne, ils se sont ainsi mués en chiens de ferme et gardiens de la maison. Ils n’ont alors guère évolué : la tête est moins longue et plus large que ce que préconise le standard actuel, avec un oeil souvent clair et une barbe courte.
Au début du XlXè siècle, le Pinscher à poil long ou Affenpinscher, était l’une des variété de Pinscher les plus répandues. Malheureusement, il n’est pas parvenu à l’existence cynologique, ayant été absorbé au profit de nouvelles variétés : le petit Affenpinscher qui en est le nain tétralogique et le Schnauzer tel que nous le connaissons actuellement.
Les premiers Pinschers à poil dur de grande taille sont apparus au nord des Alpes bavaroises devenant ainsi le chien national du montagnard bavarois. A partir de 1850, ce chien obtient les honneurs de la Maison Royale de Bavière où il entre. Ainsi, le Prince régent Luitpold avait toujours à ses côtés un grand Pinscher à poil dur de couleur rousse.
En Allemagne, la fusion entre le “Pinscher-Klub” et le “Bavarian Schnauzer-Klub” a lieu au lendemain de la Grande Guerre, pour prendre l’appellation définitive de “Pinscher-Schnauzer-Klub” en 1921. En 1965, un
C’est alors qu’en 1895 est fondé le Pinscher-Klub dont la .tâche première est de faire le ménage parmi les différentes variétés de Pinscher : c’est ainsi que l’on commença par distinguer le Pinscher à poil ras du poil dur. Cette dernière variété fut prise en main par quelques enthousiastes et se développa beaucoup plus rapidement que l’autre. Avec la création en 1907 du “Schnauzer-Kulb” à Munich, le terme “Schnauzer”, utilisé pour nommer le Pinscher à poil dur, est pleinement officialisé.
Le premier Pinscher nain à poil dur baptisé “Zwergschnauzer est le mâle Jecco Fulda Lilliput, à la robe noir-jaune. De leur côté, les Géants n’attendent pas bien longtemps pour se faire valoir, puisqu’en 1909, on en présente déjà 29 à l’exposition de Munich (capitale de la Bavière), sous le nom de Riesenschnauzers”. Quant à la variété d’origine, dénommée Schnauzer moyen en France, elle devient ailleurs tout simplement Schnauzer standard ou tout bonnement Schnauzer.
remaniement du standard est publié. Celui-ci interdit désormais le rouge-jaune, le gris-jaune, les taches jaunes ou marron au profit exclusif du Poivre et Sel avec masque foncé et du noir zain. Toutefois, il se trouvait que des variétés récessives de chiots Noir-Argent, qui étaient très recherchées en Amérique dès 1935, continuaient à apparaître. Cette variété conquit l’intérêt de Suisses qui, en 1965, en entreprirent la sélection en partant de sujets canadiens. Le Schnauzer nain noir et argent acquit ses lettres de noblesse en juin 1976 en étant officiellement reconnu par la F.C.I. Et récemment, ce fut au tour du Schnauzer nain blanc d’entrer dans la cour des grands mais cette “nouvelle” variété reste encore très rare.